Avant de vous dire deux mots du nouveau roman de Joshua Cohen paru chez Grasset, le pâlot David King s'occupe de tout, il fallait vous dire deux mots de Charøgnards, le premier roman de Stéphane Vanderhaeghe publié en 2015 chez Quidam (ce même S. Vanderhaeghe qui est le traducteur du Joshua Cohen, voilà pourquoi j'y ai pensé). J'ai lu ce livre à sa sortie à la suite d'un article élogieux paru dans feu Chronic'art. Je précise ne pas avoir relu le roman (plutôt le testament) depuis. D'après mes souvenirs, ce livre qui met en scène des oiseaux bien noirs dans le ciel avait les allures d'une prophétie ou d'un aveu : l'imminence de la fin du monde et l'horizon d'un chaos sourd. La décomposition du langage. Une plongée dans les ténèbres plutôt qu'un vol dans le ciel, les oiseaux de mauvais augure narguant le présent en vol plané au-dessus d'une bourgade bientôt avalée. Au sol, issu des limbes d'un temps e...
Chroniques littéraires