Grandeur et misère de nos vies pavillonnaires, luxe et décadence des familles propres sur elles. Le vernis craquelle chez les bourgeois lorsque débarque la gouvernante : le parquet gondole, la porte grince, le compte en banque est en sursis, Elena cauchemarde, le daron perd ses moyens. Des existences réglées comme du papier à musique déraillent, avancent de traviole quand le club de motards prend les rênes d'une vaste machination, option révolution. Pelouse taillée, haie taillée. Maison cossue, foyer aisé. Gouvernante impeccable, digne de confiance : teint soigné, vêtements soignés, pas régulier, mots pesés. Vous inspirerez confiance, ils vous aimeront, se confieront. Vous leur serez indispensable. Vous serez patiente jusqu'au grand soir. Pas mal, pas mal du tout ce premier roman de Guillaume Lavenant chez Rivages. Ca démarre presque trop fort car il faut parvenir ensuite à tenir le rythme, le dispositif, maintenir la tension et le mystère...
Chroniques littéraires