Un P.L.U. en couverture, des friches à exploiter, une gentrification à bâtons rompus, des fleuves corsetant une ville en mutation, des promoteurs gloutons et un monde qui disparaît, remplacé par une étrange modernité et, il faut bien le dire, un peu ridicule, faite de magasins bio et de hipster. Ce livre, pour les géographes que nous sommes, avait sur le papier tout pour nous séduire. Un peu de sociologie urbaine et une mélancolie née d'envies rapaces d'aménagements. La rénovation comme un mantra . Mais le traitement nous a moins convaincus. On suit d'abord la vie de Paul Valadon, vieil aigri atteint du syndrome de Diogène et reclus chez lui. Barricadé même, misanthrope de son état, qui prophétise l'effondrement à venir. La compagnie des autres humains lui est insupportable. A une époque d'indifférence généralisée et d'anonymat citadin, il fait pourtant l'objet de toutes les attentions. Théo, agent immobilier, doit mettre la main sur sa viei
Chroniques littéraires