Le pouvoir de la vague, la puissance des marées et le charme envoûtant de l'écriture de Valérie Cibot mise au service d'un récit qui fait de l'image une évocation de ce qui disparaît et renaît. Dans le sac et ressac du mouvement, le va-et-vient des sons, des entrailles de la Terre aux viscères de la mère. Ce qui part et revient. Après l'excellent La Certitude des Pierres (Jérôme Bonetto) , c'est encore un problème de géographe que donne à lire Nos corps érodés. Une île, des insulaires et l'érosion qui menace de tout embarquer quand l'onde aura débarqué. Car le trait de côte recule, l'océan menace commerces et restaurants, maisons et végétaux, pêcheurs et retraités sont sur le point d'être les premiers réfugiés climatiques du continent. La géologue, native de l'île, fait son retour et tente de leur faire comprendre l'inéluctable. Il faut abandonner le territoire, accepter de reculer et de tout laisser pour relocaliser. Même un cordon dunai
Chroniques littéraires