Des Patrick Lapeyre, il ne doit pas y en avoir deux. À plus forte raison quand on lit Paula ou personne , une histoire d'amour arbitrée par une entreprise qu'on aime détester, la Poste, et le philosophe le plus honni de l'histoire en raison de ses accointances nazies, le roi de l'Étant, Heidegger. Un penseur qui se fera même japoniser à la fin du bouquin. Le coeur du récit est donc cet adultère improbable —et c'est la magie de la littérature de le rendre possible —entre Jean Cosmo, employé au tri postal, travailleur nocturne, dandy célibataire et faussement cynique porté sur la philo, et Paula Wilmann, prof d'allemand un brin bourgeoise, mariée, à l'éducation chrétienne et dotée de plein de valeurs. Et sans doute sapiosexuelle. Ils se rencontrent à un mariage, se revoient et consomment leur adultère à Paris, entre les Buttes-Chaumont et les Invalides. L'adultère ou l'histoire d'amour donc. Sujet le plus banal et ordinaire du monde, raconté 10 00...
Chroniques littéraires