Voilà un peu moins de deux ans que Edgar Hilsenrath nous a quittés, laissant derrière lui une oeuvre immense, profonde et provocatrice. Il est un des rares écrivains dont j'ai lu tous les livres. Ce Nouvelles condense en 158 pages toute la saveur d'une oeuvre hantée par la mémoire de la Shoah, l'antisémitisme et le rapport à la langue qui est un des moyens pour tenter de cerner une identité. Joie et émotion donc de retrouver cet écrivain qu'on a fini par connaître intimement, tour à tour clown triste et tragédien, chroniqueur de son temps et des livres qui l'ont marqué. Il était donc possible d'écrire après Auschwitz et même de le faire dans la langue de ses bourreaux, avec dérision. Quand je souhaite faire connaître les livres d'Edgar Hilsenrath, je conseille en général Nuit et Le Nazi et le Barbier . Mais si vous ne connaissez pas son oeuvre, ce volume qui réunit ses principales nouvelles pourrait bien être le livre idéal. Elles décrivent un jeune homme p...
Chroniques littéraires