Voilà, il existe des bouquins qu'on n'a absolument pas envie de décortiquer et ce Lait sauvage en fait partie. Phrase bien pratique, me direz-vous, pour vous faire comprendre qu'en réalité j'en suis bien incapable. Mais si la littérature du présent s'égare parfois dans des territoires trop battus, faute d'imagination, ce Lait sauvage est à mon sens la seule direction à prendre pour sortir de la zone de confort (quelle horrible expression !) et de la torpeur de vies qui se répètent. Peu de bouquins produisent cet effet : étirer votre monde au point que votre imagination est incapable de se le représenter avec des images communes et découvrir une nouvelle planète avec du gaz et je ne sais quel minerai. Exemple, page 101 : "La deuxième blague libère ses mains de la poigne molle des deux hommes pour s'allumer une cigarette, et au même moment son téléphone portable se met à sonner. Il sonne, et il sonne, et il sonne. Mais la blague n'a pas l'inte
Chroniques littéraires