Comment dire la mort d'un proche ? C'est d'abord l'écrire nous dit Nathalie Léger. Une mort "en seconde personne" (Vladimir Jankélévitch), celle de son mari en 2018, la perte d'un être unique et donc irremplaçable. L'horizon à partir duquel surgit la pensée du néant, du vide, du silence, la représentation de l'absence. Comme si la mort à sa manière pouvait orienter l'amour, ce à partir de quoi la vie peut prendre un sens. Rassembler un sens épars, écouter le silence imposé par les circonstances, raviver une présence, recoller les morceaux de l'existence. Comment parler de ce qui n'est plus ? Du vide, du rien, d'une présence disparue ? Du souvenir de l'amour ? Une élégie en quête du mot juste, toujours en recherche de la phrase exacte à même de s'approcher de la douleur, de dessiner une représentation de ce qu'on est toujours impuissant à appréhender. Court mais étonnant et puissant livre de deuil. Quand on ne peut rien ...
Chroniques littéraires