À ne fréquenter que les éditeurs indépendants, j'avais oublié qu'on pouvait lire de bons romans chez les "gros". Oui, je ne lis jamais de livre Albin Michel mais tout ça, on s'en fout un peu. Je débarque donc dans ma librairie préférée le sourire aux lèvres et j'ouvre au hasard Le Diplôme d'Amaury Barthet, appâté par un réseau social. Je lis les trois premières pages. Ça parle d'un prof d'histoire-géo désabusé : "Au fond, j'avais hâte d'être à la retraite." Ce style accrocheur dès les premières lignes, je ris dans ma barbe et aussitôt j'achète la bête. "Si l'auteur parvient à tenir ce rythme, je risque de ne pas m'ennuyer" me dis-je. Eh bien ce fut le cas. Mieux, il m'est arrivé de rire franchement juste après m'être dit, l'air pénétré, oui la France a un gros problème dans son rapport au diplôme, comme être planté devant des serrures rouillées dont on ne trouvera jamais les clés. Parce qu'i
Chroniques littéraires