Victor Pouchet poursuit sa grande aventure des moments dérisoires dans un formidable roman-poème d'amour, de joie, de peines et d'inquiétude. À moins que la solitude y ait le beau rôle et que l'écriture soit une façon de la ranger, d'y mirer ce qui disparaitra si on ne l'écrit pas. La Corse, la Grande Ville, la Bretagne, une femme, des poèmes, l'odyssée des vies ordinaires au milieu des gravats, dans le ressac sans fin des vagues éternelles, scélérates, impuissantes à solder l'enfance, ses souvenirs. Marcher, écrire, faire la sieste, ranger ses livres, autant de stratégies pour éviter les doux fantômes du manque, de l'ennui, de la compagne. Ses seins, son dos, son chignon. On la sent loin et fatiguée du trop grand sérieux affiché par son compagnon. Mais elle aime jouer, recevoir ses poèmes, une façon de dompter l'intranquillité et la gravité, de conjurer la brume amoureuse, la lourdeur des phrases et des mots. Oui, écrire pour être plus léger de to...
Chroniques littéraires