Quadra divorcé, Paul Broca se lamente, prend le car en direction de Méribel avec d'impolis Hollandais, se moque de ses contemporains, dîne avec sa belle-famille. Se lamente, prend place sur un télésiège débrayable à six places, ne voit que des nuages troubles, des amas laiteux. Il regarde les autres manger du pop-corn à la spiruline et ne croit plus en rien. Bienvenue dans l'enfer du quotidien. Chaque phrase écrite ici résonne des textes de Cioran. La Nuit ne dure pas en est donc le titre. Mais Sur les cimes du désespoir aurait convenu aussi. Chamfort et ses maximes ne sont pas loin non plus. Voilà pour les références. Mais ce livre est agaçant et vite oublié. En gros, faut-il croire à cette litanie dépressive, bien trop noire ou floue pour être réelle ? Je bois pour immerger les trous noirs. Je bois pour m'oublier. Je bois pour rendre le monde flou. Les prostituées et les contractuelles ne font qu'un dans un monde flou. Les hommes ne se bercen
Chroniques littéraires