Deuxième roman de la rentrée chroniqué sur L'Espadon : "Peine perdue", signé Kent, ancien chanteur de Starshooter. Un livre doux-amer sur les renoncements entretenus par un musicien, qui fait le point sur sa vie après le décès de sa femme dans un accident de voiture. D'une touchante lucidité. Sans préavis, Karen (ou K-Reine dans le monde du street art, « princesse déclarée des façades ») meurt dans un banal accident de voiture. Quand il l’apprend, Vincent, son mari, ne dit rien. Sans voix, sec, comme anesthésié par la nouvelle. « Il marche dans une couche de ouate », et poursuit sa vie, presque indifférent au tragique de la situation. C’est que Vincent n’éprouve rien, semble-t-il. « Aucun effondrement, juste une mélancolie brumeuse qui, à la manière d’un doux clapot, lui léchait les rives de l’âme ». Et, puisqu’il faut bien vivre, Vincent, musicien-mercenaire, part en tournée avec la star du...
Chroniques littéraires