La poésie de Hassan Wahbi, professeur au Maroc, est une modeste lumière dans une nuit sans rivages, mais pas sans étoiles. Elles veulent briller dans une moitié de connaissance, au pays du non-savoir, dans une ignorance heureuse et salutaire. Il faudrait saluer nos failles, nos manques, là où rien n'est achevé et là où le destin choisira pour nous car trouver, c'est toujours trouver ce qu'on ne cherchait pas, ce qu'on n'osait pas chercher. C'est bien connu, c'est en ratant la cible qu'on touche le centre, souvent. Éloge de l'imperfection comme une ode à nos caresses manquées, à nos souffles inachevés. Hassan Wahbi procède par petits chemins et petites branches qu'il sème sur des sentiers inconnus. Il existe un monde caché, invisible mais bien réel, celui du possible des possibles que la force des habitudes est impuissante à étouffer. C'est là, juste là, dans les mystères et les énigmes, les signes ennuyeux d'un alphabet répété qui, pourt
Chroniques littéraires