Je vais devoir m'y habituer (ou pas) mais c'est toujours, toujours la même histoire avec les éditions Le Tripode. Leurs livres commencent gentiment, dans des univers à peu près ordinaires, routiniers, et il faut un certain nombre de pages (50-100?) pour prendre le pouls du récit qui se joue souvent d'une quelconque "intrigue", au sens le plus classique du terme. On se prend alors une jolie vague de mots et d'images en plein visage, mais toujours douce et puissante. Ça vient de loin. Des livres à l'étonnante longueur en bouche, dont on se souvient presque toujours des années plus tard. On avance gaiement dans notre lecture, le cadre est posé sans effet et on s'installe confortablement au coin du feu ou près d'une roche calcaire, pour écouter l'histoire qu'on veut bien nous raconter. Un récit porté par le vent et les légendes, les terres ancestrales et ce qu'elles disent de leurs habitants. Ici une région de pierres bercée par le soleil...
Chroniques littéraires