Un sale type, vraiment? A l'issue de la lecture d' Un Sale Type , il faut bien le dire, quasi hypnotique, deux références majeurs de la littérature contemporaine viennent à l'esprit : Kafka et Beckett, maitres de la narration métaphysique empreinte d'absurdité. Imprégné de leur prose, Stanley Elkin y ajoute sa singularité en tentant de maximiser l'ambiguïté de son anti-héros : Feldman, patron enrichi de grand magasin, est manipulateur, égoïste et même parfois violent. Page 300 : "je crois dans la diversion, le stratagème, la manœuvre et la conspiration. Je crois dans l'espionnage, le coup d'Etat, l'assassinat, la révolte de palais et dans les révolutions à moindres frais". Voilà la nature même de la psyché feldmanienne. Et en même temps, ce serait trop réducteur. Car on perçoit néanmoins chez Feldman une humanité enfouie dans les limbes d'un passé volé. L'histoire est simple : Feldman vient d'être arrêté en raison d'un bug info
Chroniques littéraires