Tantôt brillant, tantôt ennuyeux, à la fois fascinant et exaspérant, Les Outrages signé de l'auteur danois Kaspar Colling Nielsen, va droit au but. L'Occident est dépassé, la gestion du capital et les hautes technologies dessinent un futur cerné d'insécurité migratoire, vaines compensations d'un homme blanc européen frustré et voué à la solitude éternelle. On est bien dans un "roman houellebecquien" où la misère sexuelle le dispute au vide affectif. Christian incarne l'artiste plein de thunes (ça vaut quoi en euros 200 000 couronnes ?) qui, à quarante ans passés, passe ses journées à profiter d'une petite jeune à peine majeure. Stig, l'ex-punk drogué désormais galeriste sans talent, fait la leçon à sa fille suicidaire alors que son mariage avec Elisabeth bat de l'aile. Leur ville est en proie à des tensions communautaires sur fond d'islamisation rampante. Et pour réguler les flux de ceux qui ne veulent pas vivre avec les règles danoises,...
Chroniques littéraires