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Affichage des articles associés au libellé vélo

Equipiers, dans l'ombre de la Petite Reine, Grégory Nicolas (Hugo Sport)

    C'est de circonstance, le Tour de France arrive à grandes roues et va en saouler plus d'un en juillet. Pas nous, fondus de la Petite Reine, férus de bitume et de cartes Panini. Entre deux romans, voici donc un ouvrage léger à lire l'été, une pression à la main et les Ray-Ban bien calées sur le nez. De préférence lors d'une étape de plat qui se finira au sprint...     Équipiers , signé Grégory Nicolas, aborde le vélo par l'envers du décor. Si les Bardet, Pinot et Démare captent toute la lumière (parce qu'ils ont le talent tout en montrant qu'ils sont au-dessus) on oublie trop souvent qu'ils ne gagneraient tout simplement pas sans l'aide de leurs équipiers, ces prolétaires de l'ombre œuvrant à la victoire collective. Comme des travailleurs de l'invisible, dans le cagnard ou sous la pluie, et catalyseurs de victoire. Car le cyclisme est une affaire de gestion, d'économie d'énergie, de tactique, de caractère. De bidons à al...

Socrate à vélo, Guillaume Martin (Grasset)

Guillaume Martin, leader de l'équipe cycliste belge Wanty Groupe Gobert, n'a peut-être pas le moteur de Froomey en montagne. Qu'importe, il reste l'un des meilleurs grimpeurs au monde et surtout, il a un stylo et un cerveau ! Le muscle dans les mollets et dans la tête ! Et se fait vélosophe, tel un cycliste qui réfléchit à sa pratique de sportif de haut niveau en ayant recours non pas à l'EPO mais à quelques concepts de philo . Car précisons-le, Guillaume Martin a suivi des études de philo jusqu'au mémoire avant d'écrire sa propre pièce de théâtre. Tout en s'enfilant des kilomètres de bicloo le reste du temps pour tutoyer les sommets. S'il s'engouffre au début du livre dans le cliché journalistique de "l'intello du peloton"—une incongruité dans le monde du vélo, ou le croit-on —c'est pour mieux s'en détacher au fil des pages. Il l'assume d'ailleurs : oui, je suis cycliste de haut niveau et je lis Kant et Nietzsche....

Mes coureurs imaginaires, Olivier Haralambon (Premier Parallèle)

Giro mon ami ! Et bientôt le barnum annuel en jaune ! L'occasion d'enfourcher notre bicloo et de foncer tête baissée, mains au creux du cintre pour vous chroniquer les bonnes sorties sur la Petite Reine. Ok, on vous voit froncer les sourcils, faire la moue et croiser les bras : du vélo sur L'Espadon, franchement, un sport de benêts et de bourrins dopés ? C'est pour les Marcel, du pastis, du béret et de la baguette...   Vous auriez tort car Olivier Haralambon est aujourd'hui l'une des belles plumes du cyclisme moderne, aux côtés de Philippe Brunel, journaliste à L’Équipe . Lire Mes coureurs imaginaires , c'est saisir autrement les subtilités du pédalage et de la danseuse. Éclairer notre regard sur ces corps en mouvement, offerts en sacrifice à une foule electrisée. Car Olivier Haralambon griffe les pages comme on caresse les pédales. Avance plutôt en vélocité qu'avec la braquasse, même si les bûcherons ont leur charme. Si vous avez lu son précé...