On se sent si bien dans les mots d'Antoine Wauters, on s'enroule dans ses phrases entourées de blanc et de silence, on s'y love avec le sentiment rare d'être chez-soi, à la maison, dans un cocon rassurant. Ce cocon, c'est celui du partage des choses simples, l'écriture et l'enfance, un retour par les mots vers nos aînés, les lieux qui nous ont façonnés. Des villages en Belgique, l'école et son ennui profond, des lettres et des mots, encore des mots qui unissent et séparent. On se laisse envelopper par ses pensées d'écrivain, de fantôme, de gamin qui ne s'atteint pas, qui vit peut-être en voisin de sa vie. D'où l'évocation de la schizophrénie du romancier et ce besoin pour l'auteur de revenir sur sa propre enfance, expérience intime dont il nous présente la part d'universel sans aucune prétention sinon celle de toucher du doigt le fond d'une âme simple. Je pourrais écrire pendant des heures sur les beaux livres d'Antoine W
Chroniques littéraires