Comme une géométrie de l'intime, L'épaisseur du trait nous embarque dans un Paris de fantasmes, une irréalité familière, suspendue, à la croisée des chemins et des plis, entre la quête initiatique du passage à l'âge adulte et la façon dont nous sommes habités par les lieux. Car tout part d'une idée un peu folle. Vous connaissez ces petits plans de la ville de Paris qui tiennent dans la poche, rendus illisibles par la volonté de tout représenter (ou presque) : impasses, passages, cités, villas, rues, allées, chemins, cours... Sans oublier la foisonnante toponymie abrégée ! Le format du papier comme facteur limitant, comme les nombreux coins et pliures qui coupent l'urbain. A tel point, parfois, que le plan les fait tout bonnement disparaître. Format pratique, "découpage rationnel" (un arrondissement sur deux pages) mais usage laborieux. Car rationnelle, Paris ne l'est pas. Alexandre vit dans un petit appartement à Paris, face à des tableaux suspe...
Chroniques littéraires