Romancier, essayiste, professeur à l'université, Pierre Jourde aime la culture et ce qu'elle permet : la liberté et le goût pour les choses inconnues. Son cri d'alarme sonne comme une tentative de sauver ce qui peut l'être : la culture et ce qu'il en reste, c'est-à-dire pas grand chose . Joyeusement offensif, ce livre est un recueil de chroniques d'abord publiées sur le web, rangées ensuite par thème dans le livre pour plus de lisibilité: les médias, l'éducation, l'université, la politique culturelle?!? et bien sûr les livres et les écrivains. Tout le monde en prend pour son grade, de l'école à la télévision en passant par les critiques eux-mêmes (suivisme, copinage, népotisme...). Le portrait est sombre, documenté, vif et lucide: la culture se dégrade et la tendance n'est pas au changement. Sont tout de même valorisés les journalistes intègres (ils sont certes rares pour Jourde), des écrivains confidentiels et de petites maisons d'édition. C'est bien senti, l'argumentaire y conférant un souffle de vérité rafraîchissant. Certains passages sont malgré tout plus convaincants que d'autres. On pense aux chapitres "éducation", "université" et "livres et écrivains"...Alors authentique humaniste ou simple réactionnaire, pour reprendre les diatribes de ses opposants? La première option nous convient. Grâce à une belle et juste écriture, Pierre Jourde chante rarement faux, et sonne souvent juste. A lire pour lutter contre la bien-pensance. (4/5)
Jérôme Bonnetto, je l'ai découvert l'an passé avec La Certitude des pierres grâce, il faut bien le dire, aux éditions Inculte. Une magnifique rencontre littéraire et je sais désormais que je ne suis pas seul. Même les lecteurs les plus exigeants autour de moi ont aimé, c'est dire ! D'abord une écriture purement littéraire, joueuse et ironique, qui aime les images simples mais évocatrices. Aucun excès dans les mots, on sent le naturel de la prose qui est sans doute l'autre nom du talent. Jérôme Bonnetto pourrait écrire sur le bottin, les pneus, la façon de découper un gâteau ou la République Tchèque que je le lirais. Ah, bah tiens, il nous parle justement de tout cela dans Le Silence des carpes ! Fabuleux ! Alors allons-y car mes connaissances sur le sujet se sont fracassées sur le mur de Berlin, ou plutôt le rideau de fer des illusions communistes. Quand je fais le point, je connais Jaromir Jagr, le coup de Prague, Dominik Hasek, Panenka, le Printemps de Prague, 19
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