Parce qu'il faut bien faire des choix et laisser un peu de place aux
surprises (mais surtout par manque de temps), voici 10 auteurs de la
rentrée littéraire à suivre. Et on vous dit pourquoi.
- Edgar Hilsenrath, Terminus Berlin, Le Tripode : une des voix de
la mémoire de la Shoah, des chefs-d’œuvre bercés d'un rire désespéré (Nuit,
Fuck America, Le Nazi et le Barbier). Il paraît que Terminus Berlin est
son dernier roman. Et puis on ne se lasse pas des très belles couvertures signées Henning Wagenbreth.
- David Vann, Un poisson sur la lune, Gallmeister : on a lu Aquarium voilà peu de temps. Un petit bijou sur l'amour
filial, d'une beauté déchirante. Ce poisson s'annonce encore terrible : une
histoire de suicide et de survie. Et puis les couvertures Gallmeister sont les plus stylées.
- Eric Chevillard, L'Explosion de la tortue, Editions de Minuit : on ne présente plus ce
styliste hors-pair qui réinvente à chaque livre l’objet littérature, nourri d’humour
incongru. Et puis il y a ce titre improbable.
- Tristan Garcia, Âmes, Histoire de la souffrance 1, Gallimard :
une histoire d'âmes qui se croisent, meurent et renaissent, "la légende
dorée de notre monde". Rien que ça. Par l'auteur de Faber et 7.
- Bayon, Ictus, Fayard : l’auteur du "Lycéen” revient avec une
réflexion sur la littérature : “un écrivain comprend qu’on écrit moins pour laisser une
trace que pour s’effacer, échapper à l’absurdité d’être soi ». Tout est dit.
- Julien Capron, Feux de détresse, Seuil : l'auteur du mythologique
Match Aller/Match Retour. Voir la chronique. Un nouveau polar donc. Pour le reste, on ne sait pas grand-chose !
- Joseph Pontus, A la ligne, La Table Ronde : c'est un
premier roman qui, dans le pitch, lorgne du côté de L’Établi, de Robert
Linhart. Le récit d'un ouvrier en CDD dans une conserverie de poisson.
L'histoire d'un fordisme moderne teinté de mythe antique...
- Pierre Jourde, Le Voyage du canapé-lit, Gallimard : un road-family sur les névroses filiales, truffé
“d’érudition goguenarde”. On prend, par l’auteur de La Première pierre et de La Littérature sans estomac. Rencontré par hasard à Lisbonne voilà deux ans. Un type affable, un peu surpris d'être reconnu en pleine rue par un illuminé.
- Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion : parce qu'il est l'auteur
français vivant le plus lu et étudié à l'étranger. Soumission, on l'affirme, était un
bon Houellebecq. Son œuvre divise et nourrit la polémique C'est toujours bon signe.
- Valérie Zenatti, Dans le faisceau des vivants, L'Olivier : la traductrice (pas la chanteuse Julie, hein) du regretté Aharon Appelfeld. L'histoire d'une relation de travail mais surtout une amitié façonnée par le partage et les discussions : sur l'écriture, la langue et cette peur d'être traquée.
- Valérie Zenatti, Dans le faisceau des vivants, L'Olivier : la traductrice (pas la chanteuse Julie, hein) du regretté Aharon Appelfeld. L'histoire d'une relation de travail mais surtout une amitié façonnée par le partage et les discussions : sur l'écriture, la langue et cette peur d'être traquée.
La curiosité est mère de toutes les sagesses. Sitôt lues, on vous parlera des autres nouveautés qui valent plus qu'un coup d’œil. Souvent à bonne enseigne, chez nos éditeurs indépendants fétiches.
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